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L’Aa dévale la crique caillouteuse
L’Aa dévale la crique caillouteuse qui plonge jusqu’à la surface du papier.
Jeudi 2 mars
au matin de l’ennui.
L’homme ici ne dira pas de quoi sera fait demain.
Il tourne en rond et vite,
il s’ajourne de partir, car on fatigue.
Et il pense.
Ni voile, ni corde, ni pont, rien qu’un balcon.
Et s’il apparaît une voile elle se plisse à son front.
Et fait couche avec lui.
Il part donc.
Le Holy Ship s’endort,
La Somme s’endort, le calvaire s’éboule avec sa ferveur.
L’Escaut avec sa voix, et la Deûle avec son courant.
Et quand elles n’en peuvent plus,
Une fois arrivées d’une écluse à l’autre
Les voici toutes, toutes à peu près de la même couleur, celle des yeux invisibles d’un homme en noir et blanc.