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Jean Bart avait l’indicatif au-dessus de l’imparfait
« Jean Bart avait l’indicatif au-dessus de l’imparfait, le passé bien
simple, antérieur et déterminé à résister à toutes les propositions
de la phrase. Il avait les compléments du sujet bien définis, les
attributs singuliers, le verbe qualificatif, les pronoms interrogatifs, la
syntaxe relative et tout à fait plurielle. Jean Bart avait beaucoup de
non-sens, l’épithète inversée et seconde, une valeur logique et toujours
adverbiale. Il était accordé, conjugué et elliptique, aussi sujet à
prendre son participe, que de genre à donner ses emplois dans le mode, où
on le vit toujours avec cette hyperbole d’énonciation si indicative et si
invariable en de semblables énonciations. Jean Bart savait parfaitement
son accord et le fit avec tant de conjugaison, d’orthographe et de style,
qu’il ne dut sa conséquence et son homonymie qu’à sa terminaison et à sa
valeur. »
Source : un manuel de grammaire pour le Brevet des Collèges.
Texte d’origine de Léon Guérin, cité dans l’article Jean Bart de Wikipedia :
« Jean Bart avait la taille au-dessus de la médiocre, le corps bien fait, robuste et capable de résister à toutes les fatigues de la mer. Il avait les traits du visage bien formés, les yeux bleus, le teint beau, les cheveux blonds, la physionomie heureuse et tout à fait avenante. Il avait beaucoup de bon sens, l’esprit net et solide, une valeur ferme et toujours égale. Il était sobre, vigilant et intrépide ; aussi prompt à prendre son parti, que de sang-froid à donner ses ordres dans le combat, où on le vit toujours avec cette présence d’esprit si rare et si nécessaire en de semblables occasions. Il savait parfaitement son métier, et il le fit avec tant de désintéressement, d’approbation et de gloire, qu’il ne dut sa fortune et son élévation qu’à sa capacité et à sa valeur. »