Accueil • L’oulipien de l’année • Il se penche il voudrait attraper sa valise •
Il se penche / variations métriques
— Décasyllabes
Il se penche car il veut sa valise
que se promettait la horde d’escrocs
il se penche et sa grande surprise
il ne trouve qu’un sac de vieux fayots
On vous fait telle une orde marchandise
Aimant flouer de pauvres provinciaux
La mort vous greffe une orde bâtardise
la mite a grignoté os et rideaux
Dans la boue urbaine troussant sa cotte
le lâche agite sa pine, ma lotte
Quand dans la boue il cherche le purin
On regrettait les agrestes bicoques
Car on mettait ses plus infectes loques
l’écu de vair ne dure qu’un matin
— Octosyllabes
Il se penche vers sa valise
que convoitait quelques escrocs
Alors à sa grande surprise
il ne trouve que des fayots
On devient orde marchandise
qui veut flouer des provinciaux
greffant une orde bâtardise
la mite a sucé les rideaux
Dans la boue on trousse sa cotte
le couard montre mine pâlotte
Il voit gadoue, cherche purin
Pleurant les agrestes bicoques
on ne mettait qu’infectes loques
l’écu ne dure qu’un matin
* Heptasyllabes
Il veut prendre sa valise
que convoitaient des escrocs
il se penche et oh ! surprise
il ne trouve que fayots
La belle orde marchandise
Veut tromper des provinciaux
Greffe d’orde bâtardise
la mite nuit aux rideaux
Dans la boue troussant sa cotte
Le couard à mine pâlotte
Voit gadoue et point purin
Mille regrets de bicoques
On mettait de pauvres loques
L’or ne dure qu’un matin
— Hexasyllabes
Il voudrait sa valise
Espérée des escrocs
à sa grande surprise
il n’y a que fayots
Une orde marchandise
Flouent les provinciaux
À vous la bâtardise
La mite et ses rideaux
Devant trousser sa cotte
Pour la fille pâlotte
La gadoue vaut purin
Au beau temps des bicoques
Les plus infectes loques
Ne duraient qu’un matin
— Pentasyllabes
Il veut sa valise
Butin des escrocs
Sans grande surprise
il n’y a que fayots
Une marchandise
Pour les provinciaux
À vous bâtardise
La mite aux rideaux
En ôtant sa cotte
Pour fille pâlotte
Gadoue vaut purin
Au temps des bicoques
Les infectes loques
N’ont qu’un seul matin