Haar ? Ach ! : Chœur des maliettes (étude en vol mineur, nocturne et fugue, tirée par les cheveux), dû à la plume de Boris Messivian, in Catalogue d’zoziaux.

Pour les étudier, pour les écrire, pour les coucher, il a fallu au compositeur un épais cahier de musique, ornée en couverture d’une estampe due au burin fertile d’Audubon Jean-Jacques, mort en 1851).

Maliettes, maliettes, maliettes (Triolet espressivo)
couleur de suie / au poitrail rouge / à l’œil de lune (Colorato e notturno illuminato)
aux cris légers de petite souris (Giocoso como el topo)
Maliettes qui mourez (Molto mesto)
dès qu’on pose sur vos plumes impalpables le doigt le plus léger (Glissando grazioso)
qui mourez / pour la moindre cause (Poco morendo)
lorsqu’on vous regarde trop longtemps (Sostenuto)
lorsqu’on rit en vous regardant (Pizzicati)
lorsqu’on vous tourne le dos / lorsqu’on enlève son chapeau (Da capo)
lorsque la nuit se fait entendre (Notturno col eco)
lorsque le soir tombe trop tôt (Serenata troppo presto)
Maliettes subtiles et tendres (Appassionato)
dont le cœur occupe, à l’intérieur (In petto dolce)
toute la place / où les autres bêtes logent des organes banals (Pesante senza animato)