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La véritable histoire de la liste trouvée par Mme Mélois
Erreurs d’interprétation, Mme Mélois !
Johnny
D’abord « on » est un con. C’est ma prof qui me l’a dit. Ensuite « on dirait » rien du tout. Je m’imaginais cowboy au pistolet d’argent et mon frangin (Lucien, pas Simon !), grand chef Sioux à la flèche précise, voilà tout.
En face ? Personne ! Mais au-dessous, des avions, des avions ennemis qui passaient (par dizaines, n’exagérons rien) au-dessous de nos têtes renversées en cochon pendu sur la transversale de notre portique. Installés depuis plusieurs générations dans la culture états-unienne, nous nous grimions en ces chauve-souris outre-atlantiques que vous semblez ignorer superbement pour leur préférer des mâchicoulis d’un autre temps.
Balançant entre aéroplanes blindés et bateaux pirates intersidéraux, nous bravions catapultes et coups d’épées dans l’air, la tête renversée au-dessus de l’océan d’un bac à sable. Nos sonars détectaient le moindre mouvement. Nul besoin de châteaux, nul besoin de bravo, nous sauvions juste notre peau avant d’engouffrer 10 Petits Lu que maman n’oublie jamais à 4 heures. Les Chocoprinces, surtout à la fraise, sont immangeables une fois tombés dans le sable.
Johnny et Lucien (on vous pardonne, Madame Mélois, n’abandonnez pas votre travail, on vous retiendra, par un mot, par une lettre ou par un bras : ce n’est certainement pas le moment de tout annuler).