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Envie d’ouzo
La contrainte d’écriture s’apprend à l’école.
On trouve deux grands types de contraintes : la du fond et la de la forme. La première mouline une histoire, l’autre ajuste une mécanique. Attention, quand elle est trop mécanique la contrainte fabrique du vent.
Un texte empli de vent vous enrhume tout de suite. Contre lui n’existent que deux remèdes : la corbeille ou l’amitié du pharmacien. Le jour où vous prenez une pleine page de mots creux dans le pif, rien ne vaut un Proust aux caractères larges : on se fait petit, on se mouche dedans, on attend que ça passe. Mieux encore : évitez les contraintes, ne cédez pas aux charlots du rebond, détournez-vous !
Paul Formule, Envie d’ouzo.