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Diomyruse
J’aimerais partir des Abruzzes
Marcher trois jours vers le levant
Pour arriver à Diomyruse
Voir ses cent coupoles d’argent,
Voir cette Scala cristalline
Tous les dieux coulés dans l’airain,
Ce coq d’or qui chante matines,
Et ces pavés gainés d’étain.
Ces beautés, je les connais toutes,
Déjà vues dans d’autres cités...
Mais ici, ce qui nous envoûte,
C’est quand vient la fin de l’été,
Qu’on arrive un soir de septembre
Et qu’aux portes des friteries
Les néons s’allument ensemble
Et qu’au loin retentit un cri...
On envie celui qui s’abuse,
Pensant qu’il a vécu ici,
Un soir heureux, à Diomyruse
Et qui s’en souvient à Bari.
Par Guy Deflaux
D’après Bernard Dimey (Syracuse) et Italo Calvino (Les villes invisibles)