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Dimomira 2011
En quittant la montagne, ombre hertzienne où l’on peine à réseauter, et en allant trois jours vers la lumière du levant, la cordée accoste à Dimomira, une ville avec soixante coupoles d’argent, des statues en bronze de tous les dieux, des rues pavées d’étain, un théâtre en cristal, deux coqs d’or qui chantent en chœur chaque matin sur une tour. Toutes ces beautés, le voyageur les connaît déjà pour en avoir suivi le fil à portée de main dans d’autres villes. Mais le propre de celle-ci est que si l’on y arrive un soir accueillant de septembre, quand les jours raccourcissent et que les lampes multicolores s’allument harmonieusement aux portes des friteries, et que d’une terrasse la voix complice d’une femme crie : hou !, on en vient à envier ceux qui à l’heure présente pensent qu’ils ont déjà vécu les agapes d’une soirée pareille et qu’ils ont été cette fois-là heureux.