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Décodage deleuzien
La maliette, décrite au chapitre 21 de l’Arrache-coeur de Boris Vian est tout à la fois ligne de fuite et jaillissement du plan d’immanence. Elle demeure déterritorialisée, mais peut se reconcentrer, de rhyzomes en rhyzomes paradoxaux car aériens, ce qui permet de comprendre l’abondance de textes à son sujet. Parallèlement, Jacquemort/Vian nous confie sa conception de l’art, fragile, le toucher c’est le tuer, il est toujours à atteindre, l’engager c’est le détruire, comme avec le mépris ou l’indifférence. La maliette est un corps sans organe nous dit Vian/ Jacquemort , au sein de laquelle peut s’installer la ritournelle (« cris légers de petites souris »), et l’auteur s’y territorialiser loin de la banalité du réel, là où « les autres bêtes logent des organes ».