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De leur riche musique
De leur riche musique s’endormir sous la table. Inondent nos jardins, comme une vieille orange. Les oiseaux et les fleurs, sous un ciel sans nuages, discrètement. Nos pères séchant comme des fleurs. Ombragea dans sa fleur des fanfares étranges. Fait avec les nuages, [qu’]a chassés Dieu le Père, joli comme une fleur. Un gibet à trois branches, sur leurs grabats prospères, ces lèvres déjà blanches : que tes mains, et ta hanche à la plus belle blanche. Déposés sur les planches, cause avec le nuage et mon corps sans dégoût ! Ou corbeille de fleurs ? Lui porter quelques fleurs. S’accoupler les vipères ? Dans son pèlerinage, les hommes d’équipage dans une pose étrange... Cette tristesse étrange, ta puissante grimace : tout un nœud de vipères. Tes jupons comme un chien ; dandys à face glabre, s’il faut qu’il désespère à tout ce qui reluit. Au cœur des citadins, une place au Poète chantant soir et matin. Accumuler les lieues ronge son flanc d’athlète ? A de plus enfantin. Et des fêtes étranges, ce qui n’a pas de bornes. Rouge d’un réverbère de la douceur étrange. Leurs grandes ailes blanches. Tant de pompe avait lui. Des molles avalanches, où vibrant sur sa tige sur les visions blanches pour votre album vorace, chaudement dans leurs draps, comme des alouettes. Une action étrange ? Un décor suborneur.
Par Martin Granger
Les 54 substantifs du texte de Pastior sont recherchés à la fin des alexandrins des Fleurs du Mal de Baudelaire. En cas d’épuisement d’un mot, on cherche la rime la plus proche (par exemple, à la fin du texte, "alouette" remplace "chouette" et "suborneur", "ramoneur"). On ne conserve que le second hémistiche de chacun des 54 alexandrins, sans toucher à l’ordre... et sans se soucier du sens. On peut s’autoriser quelques modifications dans la ponctuation, voire l’orthographe, pour tenter d’en donner un poil (du sens).