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D’après Charles Baudelaire (c’est cité)
Dans la ville bruyante aux strates étalées,
Fuyant de ciels rêvés les mirages amers,
Respirant la vapeur urbaine et ses éthers
Moins froids que les poisons des sphères étoilées,
Mon esprit tu te meus avec agilité
Et, comme un bon nageur qui se pâme sans l’onde,
Tu sillonnes gaiement notre cité profonde
Dont le sol t’apparaît en fictive clarté.
J’ai quitté la torpeur de l’infini morbide,
Espace mental où dans un air supérieur
Les aveugles distillent la pure liqueur
Dont je fuis désormais le symbole insipide.
Repoussant l’invasion de mes vastes chagrins,
J’invente une vision et la voici heureuse
Car ici tout surpris de force vigoureuse,
Mes yeux viennent et vont puis s’étonnent sereins.
Conduite à ces pensers ma cécité s’arrête ;
Et pour voir plus encor, je prends un libre essor
En traversant enfin, librement, sans effort,
La rue encombrée où… se mire une alouette !