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Centon illustré par Lécroart
Je reprenais de l’œil et du cœur ma lecture :
Le crayon tous les jours montre en votre peinture
Des sables, des massifs d’arbres, des rochers nus.
À ceux qui s’épuisaient en tourments inconnus
Dans l’or fauve du soir, durement se dessine
Cette maudite laie. Et creuser une mine,
Fabriquer l’univers d’atomes assemblés ?
Vois nager dans le sang mes esprits désolés :
Les rochers, les volcans, les monts, les mers houleuses
Viennent m’environner, les cavernes affreuses !
Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ?
Il regarde longtemps, longtemps cherche sans voir
Qu’il était le noyé du déluge de l’ombre.
À ses yeux fatigués tout se montre plus sombre :
Cent planètes brûlant de leurs feux empruntés.
La lune est claire et ses rayons diamantés,
Oasis de parfums dans les déserts flottante !
Et ma voix épela la page triomphante.
Tentative de centon illustré par Lécroart, en laissant les contraintes (notamment l’alternance des rimes) choisir ce qu’elles voulaient. Voici les 18 sources, toutes différentes bien que soient cités deux poèmes de Hugo, Lamartine et Vigny :
Lamartine
Bertaut
Leconte de Lisle
Musset
Gautier
La Fontaine
Pavillon
L’Hermite
Hugo
Habert
Baudelaire
Vigny
Hugo
Vigny
Lamartine
Verhaeren
Lefèvre-Deumier
Nerval