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Besoin de rien
Rire est l’école du rien.
On compte deux sortes de riens : le rien objectif et le petit rien. Le
premier est celui que fabrique la métaphysique du monde et le second est l’œuvre du rieur tout seul. Son chef-d’œuvre, pourrait-on dire, car plus il est enjoué, plus le rieur s’amuse d’un petit rien.
Le rien du monde étant le rien du tout, nous harcèle de toutes parts.
Contre lui, je ne connais pas d’autre remède que l’ironie et la
patience. Le jour où un grand frisson de rien du tout vous glace de la
tête aux pieds, vous êtes seul. Vous vous faites tout petit et vous
attendez que ça passe. Plus précisément, vous attendez d’être assez
réchauffé pour reprendre part aux jeux.
Denis FOURNAU, Besoin de rien, Seuil, 2009.
Lire est ce l’école du lien ?
Je ne sais pas.
Et mire, et tire, et sire, sont ils l’école du mien, du tien du sien ?
Je ne sais pas.
Et dire, et cire, et vire ?
...
Et pire ?
...
Il hausse les épaules, et s’en va.