Accueil L’oulipien de l’année Oublier Clémence
10000 silkworms

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Clémence n’est pas une héroïne de roman.
Pour imaginer son travail, dressez la liste des opérations transformant les cocons de bombyx en fil de soie prêt à tisser : asphyxier les vers (dits silkworms) dans un four à vapeur, retirer les cocons du four et les poser sur des plateaux où ils sèchent pendant trois mois, au cours desquels il faut les retourner régulièrement pour accélérer l’évaporation de l’eau, tirer ensuite les fils de soie des cocons en les jetant dans des bassines d’eau très chaude dans lesquelles on plonge les mains pour en tirer les filaments de soie de qualité supérieure, presser plusieurs de ces filaments ensemble pour obtenir un fil, bobiner ces fils pour en faire des écheveaux, préparer les fils pour les métiers à tisser.
Un travail extrêmement pénible, qui s’était déplacé des campagnes aux usines lyonnaises. Avec la puanteur des chrysalides en décomposition, l’eau brûlante, la bourre de soie dans l’air des ateliers dont les fenêtres étaient fermées pour protéger la coûteuse soie. Un métier de femme.


Micro-traduction sous forme de pangramme de gématrie 10000.