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Ouïseaunet

L’ouïseaunet est une forme apparue dans le recueil L’oiseau qu’on n’ouït jamais de Robert Rapilly et Marie Vilain, titre inspiré d’un vers de Mallarmé.

Il s’agit d’un quatrain dont les vers successifs mesurent 4-4-3-3 syllabes — réduction fractale de la forme sonnet = 4-4-3-3 vers.

Imitant la rime entre "bosquet" et "jamais" de Mallarmé, on y déroge volontairement à la règle de la liaison supposée : les rimes associent un mot d’orthographe au singulier avec un autre finissant par S, Z ou X :

Montez hommages
Tombe un fromage
du jabot
des corbeaux

Vois ces ballons
sur l’aquilon
outres pleines
d’hydrogène

Combien de plumes
pèse une enclume
de duvets
un pavé ?

Leur vol plané
pique du nez
sans hélices
qui les hisse

Quand les ouïseaunets ne parlent pas d’oiseaux, c’est du moins d’objets volants.