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La réécriture de contes adorés

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C’est surtout le matin, que je me livre volontiers à cette sorte d’écriture. Heureusement, mes réécritures de contes durent généralement plus que quelques minutes, quelquefois même des mois si contraintes utilisées. En termes de publications, leurs périodes sont comprises entre celle d’un petit blog sans prétention et celle d’une réédition en poche d’un ouvrage épuisé. Tout se fait avec rapidité, comme les dessins de la pluie sur une vitre, ou pas, comme les dessins de Gustave Doré, et d’authentiques chefs d’œuvres de la littérature féérique sont disséqués comme vieux cadavres exquis. Le plus souvent, encouragée, je me tourne vers ces textes-souches si anciens qu’on n’en sait plus l’auteur et je pense à eux. D’autres fois, je m’accroche à un bout d’histoire, je m’efforce de remanier la fin, j’utilise les personnages d’un conte rebattu pour en fabriquer longuement un autre, qui durera j’espère aussi longtemps.